Ce livre est né d’une rencontre avec la commission des ministères de l’Eglise Protestante de Genève qui m’accueillait pour une dernière session avant mon départ à la retraite.
Pour qui l’ignore, cette commission (dont
j’ai fait partie) est un peu le pasteur.e des pasteur.e.s. Elle me recevait donc
pour un temps d’échanges sur mon expérience, en particulier mon engagement
comme aumônier dans les prisons.
Je parlais librement, avec la même passion
qui m’avait habitée au cours de ces années à l’écoute des personnes détenues. Et
mes paroles ont dû toucher plusieurs des personnes présentes ce soir-là.
Je fus d’abord approché par un professeur
de théologie à l’université qui me souffla que ce serait dommage de perdre le
fruit de cette expérience et la manière originale et profonde dont j’en parlais :
pourquoi ne pas en faire un livre ?
J’avoue que j’ai d’abord été dubitatif, pensant
en moi-même : « Et voilà encore un de ces auteurs improvisés qui vient parler
de son expérience… Très peu pour moi. »
Mais au cours de l’apéritif qui suivit
notre séance, plusieurs autres personnes me firent la même réflexion et m’encourageait
à y réfléchir.
Malgré les doutes que j’avais, je me suis
mis au travail dès le mois qui suivit mon départ à la retraite. Rassemblant tout
d’abord des articles, des notes, des réflexions, des souvenirs, j’ai cherché
ensuite pendant plusieurs mois à en faire un livre, en cherchant le ton juste
pour en témoigner avec profondeur et humilité.
Cela à durer presque deux ans. Sur le
conseil d’un auteur, j’ai transmis mon manuscrit à des prélecteur.trice.s qui me
firent des retours encourageants, avec, en particulier, une remarque critique sur
la structure du livre, laquelle d’ailleurs ne me satisfaisait pas encore. Et là,
la lumière fut : je trouvais enfin le bon tempo et y ajoutais l’idée personnelle
de l’écrire sous la forme d’un entretien entre un personne intéressée et moi-même
au sujet de mon expérience.
Je fis ensuite le choix d’une douzaine de
maisons d’éditions, susceptibles par leur catalogue de s’intéresser à mon ouvrage.
Et après un préavis de mise en lecture de mon manuscrit par le comité des
éditions Vérone, j’ai reçu quelques semaines plus tard la bonne nouvelle de l’acceptation
de mon manuscrit.
Aujourd’hui, la phase de réalisation est
en route. Il y a encore bien du pain sur la planche, mais c’est une expérience enrichissante
et enthousiasmante, vraiment.
Comme j’ai bien fait d’entendre ce projet
de livre que me soufflait à l’oreille quelques membres de cette commission des
ministères, qui eux, avaient vu juste, bien avant moi.

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