Maintenant que la fête de Noël est passée, est-il encore permis d’en parler ? Et pourquoi pas ? Et pourquoi pas le faire « à tête reposée », justement parce que la fête est passée ? Peut-être même, nous ouvrira-t-elle un chemin intérieur pour aller vers l’an nouveau.
Cette méditation repose sur une chanson et sur la lecture de la
naissance de Jésus dans l’Evangile de Luc. La chanson, « On écris sur les
murs… », fut chantée par Demis Roussos, puis reprise par le groupe Kids
United. Et l’Evangile est celui de Luc au chapitre 2,
les vingt premiers versets.
J’ai tout d’abord repensé aux mots de la chanson :
« On écrit sur les murs le nom de ceux qu'on aime »
Ecrire sur les murs, ce n’est pas permis en Suisse. Et chez vous ? Quand
on écrit sur les murs, c’est parfois pour s’amuser, sans avoir conscience de
mal faire. Lorsque j’étais tout petit, cela m’est arrivé. Et vous ? Mais écrire
sur les murs, cela peut être pour dire que quelque chose ne va pas, que l’on
n’est pas d’accord. Et dans la chanson, j’ai entendu une manière de dire que quand
on aime quelqu’un, cela nous amène à faire des choses pas toujours
raisonnables, pas toujours bien acceptées. Pour « ceux qu’on aime »
on ne se laisse pas facilement arrêter par les murs qui nous empêche d’entre en
relation les uns avec les autres, de nous aider les uns les autres !
« On écrit sur les murs à l’encre de nos veines »
Venir en aide envers celles et ceux qui sont dans la peine est un
engagement qui coûte beaucoup de force, cela demande un don de soi important. Jusque
dans le sang de nos veines, dit la chanson. On peut entendre que cela fait
pleurer parfois… Mais nous sommes dans la joie, parce qu’en acceptant de faire
face à ces difficultés nous sommes sûr d’être en route vers un avenir. On ne le
connaît pas encore, il sera peut-être surprenant… Mais, comme le dit encore la
chanson, nous écrivons…
« … sur les murs « des messages pour les jours à
venir » !
Oui, gardons le courage de penser à un avenir ! Pour ma part, ce courage, me vient de l’exemple de quelqu’un qui a commencé de le faire avant moi. Et c’est le moment de tourner les pages de l’Evangile. Dans le texte de la Nativité, dans l’Evangile de Luc. Un texte bien loin des offres publicitaires qui ont abondé ces jours derniers ! Par cet enfant qui vient naître dans la pauvreté, le danger, l’indifférence…
Eh bien, Dieu a écrit sur les murs les noms de ceux qu’il aime : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et sur la terre paix à ceux que Dieu aime ! » (2,14).
Qui
sont-ils, ces « ceux que Dieu aime » ? Les humains, tous, en
tous lieux, en toutes situations ! « Car Dieu a tant aimé le monde
qu'il a donné son Fils unique, pour que quiconque met sa foi en lui ne se perde
pas, mais ait la vie éternelle » (Jn 3,16)
Et ce n’est pas qu’une jolie formule de Noël à mettre sous le sapin avec
les cadeaux, c’est plus qu’un bon petit plat à déguster dans un bon restaurant.
Dieu a mis en pratique cette parole ! Il a franchi les murs, les pauvretés,
les détresses, les solitudes, les richesses superficielles, la noirceur de nos
pensée, la tristesse de nos cœurs… Il les a traversés pour venir jusqu’à
nous ! Ce petit enfant, ne marche pas encore mais, nommé Jésus de Nazareth,
il marchera sur les chemins de la Palestine. Inlassablement, en quête de l’humain
blessé, pour qu’il soit guérit, réconcilié ! Comme il marche aujourd’hui
encore pour s’approcher nos cœurs.
En naissant dans le monde, pauvre et fragile, cet enfant nous donne un avenir, de l’espoir, la consolation. Et ce n’est pas parce que la fête est finie, que nous devons cesser d’écrire sur les murs les noms de ceux qu’on aime !
Photo: Eric Imseng
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