mardi 26 décembre 2023

Trois minutes, dans les prisons, pour rejoindre l'enfant de la Nativité...

Évangile selon Luc, chapitre 2 : 

Il y avait dans le même pays des bergers qui vivaient aux champs et montaient la garde pendant la nuit auprès de leur troupeau. Un ange du Seigneur se présenta devant eux, la gloire du Seigneur les enveloppa de lumière et ils furent saisis d’une grande crainte. L’ange leur dit : « Soyez sans crainte, car voici, je viens vous annoncer une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple : Il vous est né aujourd’hui, dans la ville de David, un Sauveur qui est le Christ Seigneur ; et voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. » Tout à coup il y eut avec l’ange l’armée céleste en masse qui chantait les louanges de Dieu et disait : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux et sur la terre paix pour ses bien-aimés. » Or, quand les anges les eurent quittés pour le ciel, les bergers se dirent entre eux : « Allons donc jusqu’à Bethléem et voyons ce qui est arrivé, ce que le Seigneur nous a fait connaître. » Ils y allèrent en hâte et trouvèrent Marie, Joseph et le nouveau-né couché dans la mangeoire. Après avoir vu, ils firent connaître ce qui leur avait été dit au sujet de cet enfant. Et tous ceux qui les entendirent furent étonnés de ce que leur disaient les bergers. Quant à Marie, elle retenait tous ces événements en en cherchant le sens.

La republication d'une  médiation de Noël, offerte aux détenu.e.s des prisons à partir de l'Evangile selon Luc présenté plus haut. 

Je n'ai que trois minutes et pas plus… car nous partageons, avec mes collègues, de courtes prédications, en plusieurs langues.

"Et tous ceux qui les entendirent furent étonnés de ce que leur disaient les bergers." (Luc 2,18)

Étonné? Noël nous surprend-il encore aujourd'hui?

Peut-être pourrions-nous être étonné de voir la solidarité qui se manifeste plus à cette époque de l'année qu'à d'autres moments ?

Peut-être pourrions-nous être étonné par la violence qui ne cesse jamais, même si tout le monde appelle à la paix?

Le contexte de ces paroles d’Évangile nous invite à rejoindre le cheminement de Marie qui cherchait en son cœur un sens à cet étonnement.

Et nous pourrions être étonnée, en voyant l’enfant de la Nativité se tenir exactement dans le lieu et la situation annoncées par les anges ! Comme les bergers viennent d’en témoigner !

Il y a, dans cet parfaite cohérence entre les paroles de l’ange et la réalité que les berges découvrent, quelque chose de la prière que Jésus enseignera plus tard : « Sur la terre comme au ciel. » (Mt 6,10).

Un ciel qui se tient là, dans une étonnante vulnérabilité, car tous ne voient qu’un nouveau-né couché dans une mangeoire.

Nous sommes loin de la puissance céleste qui s’est manifestée plus tôt, lorsqu’il y eut avec l’ange l’armée céleste en masse qui chantait les louanges de Dieu : « Gloire à Dieu dans les cieux très hauts, et paix sur la terre pour ceux qu'il aime ! »

Le contraste de ces deux instants est saisissant pour nous, lecteurs :  un ciel qui jubile du don divin offert aux humains, une terre qui accueille un fragile nourrisson dans un lieu de pauvreté… Un peu comme si le ciel n’avait pu s’empêcher de célébrer cet enfant, de proclamer la lumière de sa gloire.

Mais, pour l’instant, il n’y a qu’un nourrisson, sans éclat particulier. Sans éclat particulier, mais pas sans valeur, pas sans espoir… pas sans un avenir qui nous ouvrira tout grand les bras de l’amour du Père.

Mais pour l’instant, le temps est à la contemplation, à la simplicité, à la vulnérabilité… à laquelle le Fils de Dieu consent : Emmanuel – Dieu avec nous.


Photo : Eric Imseng

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