jeudi 29 décembre 2022

Le métier peut cesser, la vocation demeure...

Ce dimanche 1er janvier 2023, je cesserai mon activité ministérielle dans l’Eglise Protestante de Genève. Après plus de dix ans d’engagement en paroisse, aumônerie d’hôpital et de prisons, je mettrai fin à trente ans de ministère pastoral (dont une petite vingtaine auprès des enfants et de la jeunesse).

Une page importante se tourne… c’est la fin du livre de mon service pastoral et diaconal engagé (et salarié) dans les Eglises protestantes romandes.

Mais si le métier cesse, la vocation elle, demeure. Et si le titre prend fin, il y a des valeurs et des compétences qui, par la grâce de l’appel du Christ, demeurent au plus profond de soi toute la vie.

Je pense en particulier à celle de la lecture et de l’interprétation de la Bible et de sa méditation spirituelle. Ce fut la première source de ma vocation et de mon service : lire, méditer, et partager la Parole de Dieu.

Au-delà des idées reçues, des facilités dogmatiques, des vanités de langages, j’ai cherché à témoigner de la grâce annoncée dans les Ecritures, à l’écoute de cet homme qui a bouleversé ma vie : Jésus de Nazareth.

Un travail auquel mon épouse, Elisabeth, a largement contribué soutenir et réaliser par ses relectures exigeantes.

Parmi ces compétences, il y a encore mon intérêt pour la théologie et la spiritualité. Je n’ai pas été autre chose qu’un théologien protestant et libéral curieux de la vie que l’Esprit Saint donne à l’actualité du Christ dans le monde.

Enfin, je ne ferai pas l’impasse sur la troisième expression de ma vocation : accompagner les plus fragile et les plus vulnérables, être un passeur de la compassion du Christ, vivre l’Evangile auprès de celles et ceux qui, sans aucun mérite de leur part, sont les sujets privilégiés de la miséricorde et de la bienveillance divine.

Ainsi, mes publications sur Facebook et sur mon blog des « Diachroniques » continueront. Je continuerai à partager le sens, la joie et les appels que l’Evangile que nous adresse aujourd’hui, tout au long du temps de ma retraite.

Car je ne cesserai de méditer les paroles et les gestes de Jésus de Nazareth qui a fait l’homme que je suis aujourd’hui et d’en partager la beauté et ses valeurs aux vivants, quels que soient leur situations et convictions.

Et je leur accorderai, encore et encore, la solidarité d’un humain animé de l’Evangile du Christ.

Photo: Eric Imseng


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