Depuis le mois de mars 2020, plusieurs jours par semaine, dans mon travail d’accompagnant spirituel, dans les prisons et les hôpitaux, je porte un masque, me désinfecte régulièrement les mains, accepte de me plier à des processus sanitaires contraignant mais nécessaire à la santé des personnes que je rencontre. Je veille constamment à préserver celle des miens. Et de fait, la mienne aussi.
Ainsi, j’approche régulièrement des personnes fragilisées, affaiblies - et parfois en détresse. Avec empathie, disponibilité et patience je leur offre une présence et mon écoute.
Depuis le mois de mars 2020, j’ai reçu tant de leçons d’humanité et de courage. J’ai appris à persévérer dans l’attention et le respect à autrui.
J’ai eu des moments de lassitude, de joies intenses, des sentiments de colère... d’exaspérations parfois en entendant le déni et la bravade de certains. J’y ai entendu cependant comme une quête maladroite de sécurité face à une menace si insaisissable. Et possiblement fatale.
En verra-t-on bientôt la fin? Je m’y attends - et je m’y emploie à ma mesure. Cette leçon d’humanité est parfois amère, souvent déconcertante, toujours enrichissante. Je garde le cap. A suivre...
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